Une

histoire

L’olivier, arbre emblématique et légendaire de la Méditerranée, est enraciné depuis plus de deux millénaires dans l’histoire du Nyonsais et des Baronnies. Il marque par sa présence, les ultimes bastions de la terre provençale. Depuis que les romains ont étendu la culture de l’olivier à l’ensemble de leur empire, notamment au moment de l’essor économique du IIème siècle de notre ère, l’olivier a été implanté à Nyons et dans toute la Provence. Dans le Nyonsais, le vestige le plus ancien témoignant de la culture de l’olivier est une meule à huile retrouvée dans les fouilles d’une villa datant du début du 1er siècle.

Nyons, terre d’oliviers.

Au nord de la Provence, juste après avoir passé le Mont Ventoux, on découvre le Nyonsais et les Baronnies Provençales, région de montagnes douces, de vallées profondes et de cours d’eau capricieux. C’est là que naît l’olivier, précisément à Saint May, qui marque la frontière entre les premiers oliviers et les derniers noyers. L’homme a cultivé en ces lieux la variété d’olives la plus résistante : la Tanche, que l’on appelle aussi « Olive de Nyons ». Noire et ridée, la Tanche se cueille entre le mois de décembre et janvier. Son adoration pour le froid est telle qu’en Corse, dans le conservatoire d’olives où son cultivées toutes les variétés d’oliviers, elle a toujours refusé de donner des fruits !
Au nord de la Provence, juste après avoir passé le Mont Ventoux, on découvre le Nyonsais et les Baronnies Provençales, région de montagnes douces, de vallées profondes et de cours d’eau capricieux. C’est là que naît l’olivier, précisément à Saint May, qui marque la frontière entre les premiers oliviers et les derniers noyers. L’homme a cultivé en ces lieux la variété d’olives la plus résistante : la Tanche, que l’on appelle aussi « Olive de Nyons ». Noire et ridée, la Tanche se cueille entre le mois de décembre et janvier. Son adoration pour le froid est telle qu’en Corse, dans le conservatoire d’olives où son cultivées toutes les variétés d’oliviers, elle a toujours refusé de donner des fruits !

Les gels

destructeurs

Au XVIIème siècle, l’olivier Tanche occupait une place prépondérante dans les cultures locales avant les céréales. La vigne quant à elle ne concernait à cette époque que quelques arpents de terre. Sa production ne faisait que très peu l’objet de commerce contrairement à l’huile d’olive.

Nyons, terre d’oliviers.

Au cours du XXème siècle, le verger du Nyonsais et des Baronnies connait une série de gels dévastateurs, notamment le grand gel de 1956, décimant plus de la moitié du verger oléicole de la région. Le nombre d’oliviers passe d’un million à 220 000 oliviers Tanche cultivés en 1985, une terrible perte pour l’oléiculture régionale. Toutes ces surfaces libérées par l’olivier cèdent alors progressivement du terrain à la vigne et aux arbres fruitiers, en particulier à l’abricotier.

 

Aujourd’hui, la tendance s’inverse grâce à la passion et à la persévérance des oléiculteurs et du Syndicat de l’Olive noire de Nyons et des Baronnies. Leur confiance en leur produit et leur mobilisation ont permis d’éviter la disparition probable des oliveraies locales.

Destructeur, le gel de 1956 fût aussi une chance de renaissance pour les oliveraies de la région à travers les efforts de restructuration des vergers, la création de structures professionnelles telles que le Syndicat de l’Olive noire de Nyons et des Baronnies. Les oléiculteurs de la région prennent alors conscience de la spécificité de leur verger et de la rareté de leur olive, la Tanche. Un fruit de l’hiver dont la saveur si particulière s’explique à la fois par le climat et par un savoir-faire unique.

Bien que l’olivier ait vu sa place sérieusement réduite au cours du XXème siècle, cet arbre mythique participe activement à l’économie agricole de la région. C’est une culture pérenne. L’obtention de l’Appellation d’Origine Contrôlée (AOC) en 1994 et de l’Appellation d’Origine Protégée (AOP) en 1997 pour l’olive et l’huile d’olive de Nyons, a favorisé la remise en état de l’oliveraie de Nyons et des Baronnies et les nouvelles plantations d’oliviers Tanche.

L’homme
et l’olivier

Une vieille et grande histoire d’amour

A Nyons et dans les Baronnies, les hommes ont toujours été très fortement attachés à cet arbre éternel qui leur offre fruits et huile si délicieux. L’olivier Tanche est la fierté locale et occupe une place de choix dans le paysage tout comme dans le cœur des locaux. Comme on le ferait pour des habitants, les oliviers Tanche font régulièrement l’objet d’un recensement. Ces arbres participent non seulement à l’économie locale mais aussi au patrimoine, à la gastronomie, au tourisme, à la santé et à la culture. Ils ne constituent pas une simple culture mais un acte d’amour de l’homme envers son arbre mythique, qu’on soigne et qu’on élève comme un enfant.

L’olivier, cet arbre qui a voyagé, qui a souffert, rend à l’homme au centuple les soins qu’il lui prodige. Une véritable relation affective voire même une passion, s’est établie entre l’homme et cet arbre mythique. L’olivier, c’est un art de vivre, une école de la patience, un arbre dont on s’occupe avec une grande ferveur. Aucun provençal ne peut concevoir sa campagne sans oliviers. Il est un élément fondamental de sa culture et de son histoire.